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Voici 5 idées reçues à combattre pour réussir son expatriation.

Vous envisagez de partir vivre et travailler à l’étranger ?

Marc Boudin, délégué général de L'Union des Français de l’étranger nous donne les clefs pour réussir.

Idée reçue n°1 : La France est un pays d’expatriés


Plusieurs chiffres circulent. “Selon les chiffres des consulats, il y a 1,6 million de Français à l’étranger. Mais selon certaines estimations, ça serait le double”, explique Marc Boudin. Et pour cause, les Français ne s’inscrivent pas toujours auprès du consulat, surtout s’ils vivent dans un pays de l’Union européenne. “40% des expatriés vivent dans l’Europe communautaire”, relate-t-il.

Grande-Bretagne, Suisse, Belgique…. Sont les pays qui accueillent le plus de Français. “On estime que moins de 3% de la population française est expatriée, c’est moins que l’Allemagne et l’Italie (autour de 5%) ou le Royaume-Uni (7%)”.


Idée reçue n°2 : pour s’expatrier, il suffit d’acheter un billet d’avion


Acheter un billet, prendre son sac-à-dos et tenter sa chance à l’autre bout du monde ? Ce n’est pas la meilleure des idées pour Marc Boudin. Déjà pour des raisons de sécurité. “Le moindre petit problème qui serait anodin en France peut se terminer par un rapatriement sanitaire à vos frais”, alerte-t-il. “Des échecs, j’en ai vu. Certains n’avaient même pas les moyens de s’acheter le billet d’avion retour…”.


Une expatriation, si elle n’est pas organisée par votre entreprise, c’est à vous de le faire. “Avant de choisir le pays, il faut même choisir le projet et le travailler, explique-t-il. Et n’oubliez pas : “A ceux qui regardent une émission de télé et se disent : je pars en Chine, c’est l’eldorado ! Je dis : personne ne vous attend dans ce pays. Ce n’est pas parce que vous êtes Français que les portes vont s’ouvrir. 8 Français sur 10 qui partent aux Etats-Unis pour investir échouent et reviennent au bout d’un an. Il faut se faire accompagner et conseiller”.



Idée reçue n°3 : Nous vivons dans un “global village” et je trouverai mes marques partout sur la planète.


A nouveau pour l’expert, c’est faux. “Il ne faut pas négliger le choc culturel. Pour réussir, ça se prépare. Apprendre la langue est une bonne idée pour appréhender la culture, la façon de penser”. A vous de vous adaptez à votre pays d’accueil. “J’ai vécu au Québec et en Pologne. Le choc culturel a été plus important avec les Quebecois qui, même si nous parlions la même langue, sont des Américains, plus éloignés culturellement de nous que les Polonais”, indique-t-il.


Idée reçue n°4 : Mon entreprise organise mon expatriation, ça sera très facile


De moins en moins de travailleurs partent à l’étranger sous le statut de l’expatrié “classique” comprenant entre autre contrat de travail français, cotisation retraites et logement de fonction. “Les expatriés avec ce type de contrat de travail, c’est moins de 10% des Français à l’étranger. De plus en plus les entreprises choisissent d’offir à leurs employés des contrats locaux”. Et pour beaucoup d’expatriés, qui ont une famille, il faut aussi trouver une activité pour le conjoint.“Souvent c’est d’ailleurs lui qui subit le plus grand choc culturel, car il va devoir gérer les problématiques comme trouver une école aux enfants, un logement…dans un pays qui ne fonctionne pas comme le notre”, explique Marc Boudin.


Idée reçue n°5 : revenir en France sera facile, c’est le pays où j’ai grandi !


Le retour se prépare. “il faut penser au retour... avant même le départ, car il va y avoir un choc culturel dans l’autre sens”, prévient Marc Boudin. Après l’expatriation, il faut en quelque sorte réussir sa réadaptation. “Quand je suis revenu en France, au bout de 5 à 6 ans, j’avais oublié des tas de petites choses, comme les ouvertures des magasins moins tardives qu’au Québec ”, relate-t-il.


Par Anne-Katell Mousset de L'USINENOUVELLE

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