Attendue en 2020, la 5G devrait connaître une adoption rapide.
Environ 550 millions de personnes profiteront de la 5G en 2022 dans le monde. Deux ans, à peine, après les premières ouvertures commerciales du réseau mobile de nouvelle génération qui promet des débits gigantesques (en dizaines de Gbit/s), des temps de latence proche de zéro, une connectivité décuplée par de multiples technologies réseau et une consommation énergétique optimisée.
Autant de caractéristiques qui devrait répondre aux besoins grandissants de bande passante face aux contenus vidéos (et ses diffusions en live depuis un smartphone) comme à l'émergence de nouvelles applications autour des objets connectés comme les véhicules autonomes, l'Industrie 4.0 ou la télémédecine. C'est du moins ce que prévoit Ericsson dans son « Mobility Report » de novembre 2016.
La 5G devrait donc connaître une adoption rapide. « Les opérateurs se montrent déjà très intéressés par le lancement de réseaux pré-5G, déclare Ulf Ewaldsson, directeur Stratégie et Technologie d'Ericsson et coordinateur du rapport. Ce nouveau débit permettra d'accélérer la transformation numérique dans de nombreux secteurs, avec des possibilités nouvelles dans différents domaines, tels que l'Internet des objets, l'automatisation, le transport et le big data. »
La 5G devrait composer plus de 6% des 8,9 milliards des abonnements mobiles souscrits d'ici 7 ans. Un marché qui sature puisqu'il ne progressera sur la période que de 2% en regard des 7,5 milliards de lignes mobiles estimées par Ericsson en 2016.
Le secteur sera surtout animé par le transfert des utilisateurs vers les nouvelles technologies réseau. Ainsi le LTE (4G) connaîtra une croissance de 20% pour atteindre 4,6 milliards d'abonnements en 2022 (contre 1,7 milliard en 2016). Dans le même temps, le recours aux services 2G déclinera de 20% en passant de 3,1 milliards de comptes à 900 millions.
Notons que les abonnements 3G (WCDMA/HSPA) continueront de progresser, de 5%, pour s'établir à 2,8 milliards de souscriptions contre 2,3 milliards cette année. En résumé, le haut et très haut débit mobile constituera 90% de tous les abonnements mobiles. Et 6,8 milliards de lignes seront rattachées aux smartphones (le reste étant composé de tablettes, PC, modem-routeurs et M2M).
L'Amérique du Nord sera la première région consommatrice de 5G, selon l'équipementier suédois. Et de loin. Pas moins de 25% des consommations mobiles s'effectueront sur le nouveau réseau. Le reste en 4G principalement. Le Nord de l'Amérique aura visiblement définitivement abandonné la 2G à l'aube de la prochaine décennie.
Pourtant souvent en avance sur l'adoption des nouveaux réseaux, l'Asie ne comptera « que » 10% de souscriptions en 5G tandis que 50% resteront en LTE. Si l'Europe occidentale n'adoptera la 5G qu'à hauteur de 5% en 2022, la 4G représentera une écrasante majorité avec 90% des connexions.
Le reste se partagera entre 3G principalement et 2G toujours (pour le M2M exclusivement ?). L'Amérique latine et l'EMEA (Europe, Moyen Orient, Afrique) verront surtout progresser l'adoption de la 4G et la 3G dans les 7 prochaines années.
Le rapport d'Ericsson nous apprend encore que 3,3 milliards d'abonnements mobiles bénéficieront de la VoLTE (le service voix entièrement acheminée en data) d'ici 2022 contre 200 millions aujourd'hui. Soit 60% des connexions LTE. Dont l'essentiel (1,4 milliard) en Asie.
Enfin, le trafic sur smartphone sera multiplié par plus de 6 entre 2016 et 2022 pour atteindre les 88,7 Go consommés par mois par terminal. Dont 22 Go en Europe de l'Ouest, 15 en Europe de l'Est et Centrale, 25 en Amérique du Nord ou encore 9,5 en Asie-Pacifique. Seulement ?
Source: newscdn.newsrep.net