Les compagnies d'assurance commencent à proposer des réductions à leur nouveaux clients équipant leur voiture d'une caméra embarquée ou "dashcam".
"Utiliser les nouvelles technologies pour faire baisser la facture mérite d'être essayé", selon l'association 40 millions d'automobilistes.
La caméra embarquée, communément appelée "dashcam" par les initiés, n'est plus seulement un gadget.
Cet outil fixé sur le tableau de bord ou le pare-brise de la voiture ne se contente pas de filmer les trajets sur la route. Il peut en effet désormais aussi faire baisser le montant des primes d'assurance de 10% à 15%.
Les compagnies françaises commencent en effet à s'intéresser à cette technologie, comme le note Le Parisien ce mercredi 13 novembre.
L'olivier Assurance s'est ainsi lancé cet été dans un partenariat (annoncé jusqu’à décembre prochain) avec le fabricant d'appareils Nextbase et les centres auto Norauto.
À la clef, une ristourne de 10% pour les nouveaux clients de la compagnie qui s'équipent de l'un des cinq modèles éligibles vendus entre 69,95 et 229,95 euros.
À noter qu'il existe ailleurs sur le web des premiers prix autour de 30 euros. Même principe proposé depuis cet automne par le courtier A comme assure.
L'offre, valable jusqu'en avril prochain, permet de bénéficier d'une réduction un peu plus généreuse (15%, dans la limite de 100 euros) sur deux contrats proposés par l'Équité assurance.
Ces initiatives, nouvelles en France mais déjà proposées à l'étranger, par exemple en Grande-Bretagne et en Irlande, sont plutôt vues d'un bon œil par le délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, Pierre Chasseray, joint par LCI : "Le dispositif est intéressant : tout ce qui peut être imaginé en matière de nouvelles technologies pour faire baisser la facture est à considérer, à condition cependant que cela ne devienne pas obligatoire".
Ces réductions accordées par les assureurs s'expliquent par l'idée qu'un automobiliste qui s'équipe d'une dashcam est censé être plus sensibilisé que la moyenne à la sécurité routière.
"De quoi faire chuter le taux de sinistralité de 10 à 15%", évalue de son côté le directeur technique de L'olivier, cité par Le Parisien.
Pour l'heure, seulement 35.000 automobilistes seraient équipés en France d'une caméra embarquée.
Concrètement, la vidéo embarquée filme en continu et les images sont effacées au fur et à mesure que la route défile, sauf en cas de choc qui déclenche alors une sauvegarde.
Est-ce pour autant responsabilisant ?
"Nous n'avons pas encore de recul mais cela reste en tout cas un outil qui peut rétablir, par l'image, une vérité en cas d'accident", estime encore Pierre Chasseray.
Source: www.lci.fr