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6 conseils pour optimiser vos retraites françaises

Vous avez travaillé et cotisé en France puis vous vous êtes installé dans un pays étranger. Vous travaillez dans ce pays depuis une période plus ou moins longue, vous n’avez pas vu le temps passer et vous avez oublié vos retraites françaises. Vous passez peut-être à côté d’opportunités qui n’ont pas disparu avec la réforme 2023.


Que vous soyez expatrié depuis longtemps ou depuis peu, 6 conseils pour optimiser vos retraites françaises, quelles que soient les décisions prises à l’issue des élections.


Conseil n° 1 : n’attendez pas d’arrêter vos activités pour liquider vos retraites françaises


En France, l’âge d’ouverture des droits à la retraite recule progressive de 62 à 64 ans. En 2024 il est de 61 ans et 3 mois pour les assurés nés entre le 1er septembre et le 31 décembre 1961 et de 62 ans et 6 mois pour la génération née en 1962.


Même si vous continuez à travailler dans votre pays d’accueil, vous avez le droit de demander votre retraite française dès l’âge d’ouverture de vos droits, le 1er jour du mois qui suit votre date anniversaire.


Bon à savoir : le fait de continuer à travailler et à cotiser localement ne vous empêche nullement de liquider vos retraites françaises. Le texte relatif au cumul des retraites françaises avec une activité professionnelle demande certes de liquider l’ensemble de ses retraites françaises et étrangères. Mais ce texte concerne le cumul des retraites avec des revenus du travail en France et ne vous concerne donc pas.



Conseil n° 2 : ne sous-estimez pas la date à laquelle vous avez droit à une retraite au taux plein


Vous avez peu cotisé en France. Craignant de subir une minoration pour carrière incomplète, vous ne demandez pas vos retraites françaises. De plus, depuis la réforme, la durée de carrière requise pour le taux plein augmente plus rapidement et vous craignez les conséquences de cette modification réglementaire.


Faites néanmoins le compte de vos trimestres ! Messieurs, pensez notamment à ajouter d’éventuels trimestres de service militaire ou de coopération. Mesdames vous pourrez, quant à vous, ajouter à votre durée de carrière, 8 trimestres par enfant. Vous avez donc peut-être déjà droit au taux plein. Attendre vous ferait perdre de l’argent.


Bon à savoir : certains pays ont signé une convention de sécurité sociale avec la France, les trimestres acquis grâce à vos cotisations auprès du régime de retraite de ces pays peuvent être retenus pour le calcul du droit au taux plein (Maroc notamment).


Conseil n° 3 : ne vous obligez pas à attendre le taux plein si la minoration est faible


Votre pays d’accueil n’a pas signé de convention bilatérale avec la France, vous n’avez pas repris d’activité localement ou vous avez travaillé dans plusieurs pays étrangers et vous êtes donc sous le coup de la règle de non-cumul des conventions.

Vous n’atteindrez pas la durée de carrière requise et n’aurez donc droit à une retraite au taux plein qu’à 67 ans. Mesurez néanmoins l’impact de la minoration liée à cette carrière incomplète. Il vaut parfois mieux toucher moins mais plus tôt donc plus longtemps qu’attendre pour « viser » le taux plein.


Bon à savoir : la réforme maintient l’âge du taux plein garanti à 67 ans. Mécaniquement, la minoration pour les assurés nés à partir de septembre 1961 devient plus faible.



Conseil n° 4 : n’oubliez pas les possibilités de départ anticipé pour carrière longue


Vous avez commencé à travailler jeune. Avoir démarré jeune, pour la sécurité sociale française, se mesure par les 5 trimestres acquis avant la fin de l’année civile de vos 16, 18, 20 ou 21 ans (4 trimestres seulement si vous êtes né·e entre octobre et décembre). Si vous n’avez pas cessé de cotiser depuis et si ces trimestres sont tous pris en compte, il se peut que vous ayez le droit de profiter de votre retraite avant l’âge légal. Là encore le fait de travailler dans votre pays d’accueil ne vous empêchera pas de percevoir vos retraites françaises.


Bon à savoir : la réforme a assoupli les dispositifs de départ anticipé au titre des carrières longues. Renseignez-vous, vous êtes peut-être éligible à ce dispositif !


Conseil n° 5 : ne négligez pas trop vite la cotisation volontaire à la CFE


Vous cotisez dans un pays qui a signé une convention de sécurité sociale avec la France donc vous ne vous posez pas la question de cotiser de façon volontaire en France.Et « de toute façon, c’est trop cher » ! Vérifiez quand même…En y réfléchissant bien, vous trouverez peut-être que les 2 070 € (barème 2024 pour un trimestre) investis présentent un bon rendement.


Bon à savoir : la cotisation à la CFE permet d’engranger des trimestres qui seront considérés comme cotisés : ainsi vous améliorez le salaire de référence sur la base duquel la retraite de la sécurité sociale sera calculée et vous augmentez la durée d’assurance auprès du régime général. Ces cotisations pourraient également vous permettre de remplir les conditions nécessaires pour bénéficier de l’assurance maladie.



Conseil n° 6 : ne négligez pas la retraite de votre conjoint


Votre conjoint vous a suivi à l’étranger et il n’a pas encore retrouvé de job ? Là encore, la cotisation volontaire à la CFE est à étudier. Pour 1 056 € par trimestre (en 2024), le conjoint qui n’exerce pas d’activité professionnelle, pourra continuer à cotiser pour sa retraite française s’il a relevé d’un régime français d’assurance maladie pendant au moins 5 ans et s’il se consacre à l’éducation d’au moins un enfant à charge de moins de 20 ans.


Bon à savoir : cette cotisation permet d’enregistrer en 2024 un salaire de référence de 23 626 € qui sera retenu pour le calcul du SAM (Salaire Annuel Moyen sur les 25 meilleures années).

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