Le saviez-vous ? Le 1er janvier 1999, la monnaie unique européenne entrait officiellement sur les marchés financiers. Elle n'avait donc pour les citoyens européens qu'une réalité virtuelle jusqu'à son lancement officiel le 1er janvier 2002, que des millions d’Européens transforment en succès
La présidence française européenne (PFUE) célèbre cet anniversaire avec le lancement d'une nouvelle pièce de 2 euros, à l'effigie de deux arbres emblématiques de l'idée européenne : le chêne et l'olivier, pour la force et la sagesse.
« Il n’y a pas de France sans une Europe forte, tout comme il n’y a pas d’Europe forte sans une France forte. Et la présidence française se fixe pour objectif de renforcer l’Europe et donc la France. » Jean Castex, Premier ministre
Le 1er janvier 2002, les habitants de douze pays de l’Union européenne (UE) ont eu pour la première fois en main des billets et des pièces en euros. Aujourd’hui, l’euro est la monnaie de plus de 340 millions de personnes vivant dans 19 pays de l’UE.
Toutes les études le montrent, il y a un vrai attachement des Français à l’euro, qui est même au plus haut depuis 20 ans, après avoir connu quelques bas : au tout début à cause des arrondis de prix à la hausse, et surtout pendant la crise financière, entre 2008 et 2012.
Pour la petite histoire, il reste néanmoins des francs, des marks ou des pesetas dans les tirelires, et pas qu’un peu : l’équivalent de plus de 13 milliards d’euros ! D’où viennent ces pièces et ces billets ? Alors ça peut être des oublis ou de la nostalgie, mais tout cet argent n’est pas perdu. Il est encore possible de changer ses marks en Allemagne ou ses florins aux Pays-Bas, auprès de la banque centrale. C’est en revanche désormais impossible en France.
Et d’ailleurs, sur ces 13 milliards, un peu plus de 700 millions seulement correspondent à des francs. Alors que les Allemands détiennent encore 6 milliards d’euros en marks. Des Français moins nostalgiques, sans doute, mais qui semblent plus attachés à la monnaie unique qu’à l’Union européenne.
En quoi est-ce différent ?
L'euro, c’est pratique pour voyager, c’est un gage de sécurité pour les épargnants, une devise forte, qui protège. D’où le peu d’appétence pour en sortir. Mais il y a un regard plus critique sur la construction de l’Europe économique. Avec le sentiment – pas faux - que l’euro a accru les écarts entre les Etats, alors qu’il était censé les réduire. Et que les Européens sont restés au milieu du gué.
Le plan de relance a certes marqué une étape clef, avec des émissions de dettes communes et des transferts vers les Etats les plus en difficulté. Ce qui était impensable avant la crise du Covid. Mais il reste beaucoup de chemin à parcourir.
Ce sera l’un des objectifs de la France, qui s’apprête à présider le Conseil de l’Union européenne
En effet Emmanuel Macron veut engranger des avancées sur des dossiers emblématiques – la taxe carbone aux frontières, les règles budgétaires, le SMIC, l’union bancaire.
L’objectif étant d’aller vers plus de souveraineté européenne, sans parler de fédéralisme, et plus de pilotage commun. Pour que l’on ne soit plus seulement une zone monétaire avec des politiques économiques divergentes. Une version plus française, donc. Reste à savoir jusqu’où les autres Etats seront prêts à nous suivre.
Source: www.franceinter.fr
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