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La réforme des retraites n'est pas dans l'agenda social

La crise sanitaire a mis un brutal coup d'arrêt à la réforme des retraites qui devait être l'un des chantiers emblématiques du quinquennat. Ni les syndicats, ni le patronat ne souhaitent voir ce dossier revenir rapidement sur la table.



Un clou de plus sur le cercueil de la réforme des retraites ? Le patron du Medef n'a pas mâché ses mots en déclarant fin janvier que le gouvernement devrait attendre que la crise sanitaire soit terminée pour relancer son projet.


« Je pense que ce sera du coup un débat de la présidentielle et que les candidats devront poser les termes de l'équation », a indiqué Geoffroy Roux de Bézieux sur BFMTV et RMC, ciblant une « réforme qui était déjà très anxiogène pour tout le monde » avant la pandémie, et renvoyant ainsi la discussion à 2022. Dans les rangs des représentants des salariés, la tonalité est la même.


« Ce n'est pas le moment. Il y a d'autres chantiers prioritaires, notamment celui de l'assurance chômage. Tant qu'il n'y a pas de sortie de crise économique et sanitaire, ce n'est pas la peine d'espérer faire quoi que ce soit sur les retraites », abonde Frédéric Sève, secrétaire national à la CFDT.


Le dossier semble plus que jamais au point mort. D'autant plus que plusieurs visions s'affrontent au sein de la majorité entre les partisans d'une réforme dite « paramétrique », destinée à générer des économies, et ceux qui plaident pour plus de justice sociale.



Faibles revalorisations


Le texte voté en première lecture à l'Assemblée nationale en mars dernier étant inapplicable, c'est le système existant et ses 42 régimes particuliers qui s'appliquent, notamment pour ce qui concerne le calcul du montant des pensions.


Ainsi, pour tous les régimes de retraite de base confondus, les pensions ont été revalorisées au 1er janvier de 0,4 %. C'est peu, mais le gouvernement a suivi la règle de l'indexation sur l'inflation prévue par le Code de la sécurité sociale. Concernant la retraite complémentaire de l'Agirc-Arrco, les salariés du privé ont dû faire une croix sur une revalorisation de leur pension au 1er novembre dernier.


Il a été en effet décidé de la geler, son montant étant lié à l'évolution du salaire moyen. Or celui-ci a fortement baissé en 2020 en raison du recours massif au chômage partiel. Un strict respect de la règle aurait conduit à un recul des pensions.




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