Le second tour, dimanche prochain, sera déterminant pour le sort de la future Assemblée nationale, alors que la majorité présidentielle et la Nupes sont au coude-à-coude, distançant le Rassemblement national. Des réserves de voix sont à aller chercher chez les abstentionnistes, qui représentent plus d’un électeur sur deux.
Abstention record, poussée de la Nupes, avance d’Ensemble… Le premier tour des élections législatives, ce dimanche, a été fort en enseignements. Avec cinq députés déjà élus pour 577 sièges au total, le plus gros reste à faire et le second tour sera déterminant. Voici cinq cartes pour comprendre le second tour.
Ensemble sera présent au second tour dans 417 circonscriptions. Un seul député de la majorité présidentielle a été élu dès le premier tour, en Mayenne. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale de Jean-Luc Mélenchon sera, elle, présente dans 380 circonscriptions dimanche prochain.
Troisième force politique, le Rassemblement national progresse et peut espérer avoir un groupe à l’Assemblée nationale. Le parti de Marine Le Pen sera présent dans 208 circonscriptions. Présents dans 71 circonscriptions au second, Les Républicains sauvent la face après l’échec de Valérie Pécresse à la présidentielle.
La percée de la Nupes
La gauche prend sa revanche sur la présidentielle. Réunies derrière la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), les forces de gauche deviennent la deuxième force politique du pays, réunissant 25,7 % des suffrages, juste derrière la majorité présidentielle (25,8 %).
La Nupes parvient même à élire, dès le premier tour, quatre députés à Paris et en Seine-Saint-Denis. La Nupes est arrivée en tête dans 187 circonscriptions. Les dissidents socialistes, qui avaient reçu le soutien des « éléphants » du Parti socialiste dont François Hollande, n’ont que très peu perturbé le plan de la Nupes : des 383 dissidents de gauche recensés (socialistes et autres), 10 seulement seront présents au second tour.
Le RN progresse encore
Même si le Rassemblement national voit son score baisser à ce premier tour des élections législatives (18,68 %) par rapport à celui de l’élection présidentielle (23,15 %), il progresse. Il arrive en tête dans 110 circonscriptions, contre 20 en 2017. Il sera présent, dimanche prochain, au second tour dans 208 circonscriptions.
La carte du vote RN reprend peu ou prou celle de la présidentielle : on voit les fiefs frontistes dans le Nord et sur le pourtour méditerranéen. Marine Le Pen, candidate à sa succession dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, a obtenu 54 % des suffrages (contre 46 % en 2017), mais la trop faible participation l’oblige à passer par un second tour.
L’échec de Reconquête
Celui qui se voyait à l’Élysée en décembre dernier ne pourra même pas accéder à l’Assemblée nationale. Éric Zemmour a été éliminé dans le Var, devancé par un candidat du Rassemblement national, mais réalise toutefois le meilleur score de son parti (23,19 %).
Dans aucune circonscription, Reconquête n’est qualifié pour le second tour des élections législatives et n’aura donc aucun député. Au niveau national, Reconquête décroche 4,2 % des suffrages, contre 7,1 % pour le seul Éric Zemmour lors de l’élection présidentielle. Reste désormais à voir ce que va devenir Reconquête.
Une abstention record
Plus d’un Français sur deux (52,49 % des inscrits) ne s’est pas déplacé ce dimanche. Un record. En 2017, ils avaient été 51,3 % à s’abstenir. La carte de l’abstention montre peu de surprises. Elle reprend peu ou prou la carte de l’abstention pour l’élection présidentielle et des élections précédentes.
Les zones rurales votent davantage que les zones urbaines, les outre-mer et les circonscriptions de l’étranger. La 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, qui réunit les quartiers nord populaires de la ville de Marseille, enregistre ainsi une abstention de 72,2 %.
Sources: www.leparisien.fr
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