Entre le peu d'exposition aux virus et le relâchement des gestes barrières, les raisons derrière cette impression sont multiples.
Nez bouché, maux de têtes, mal de gorge... quoi de plus commun que les symptômes du rhume? Pourtant, depuis la fin des différents confinements dus à la pandémie de Covid-19, vous faites peut-être partie de celles et ceux qui ont l'impression que ces affections, certes désagréables, sont bien plus sévères que d'habitude. Et selon des spécialistes interrogés par ABC News, les raisons sont multiples.
Avant toute chose, il est important de souligner que «rien ne permet de penser que les virus à l'origine des symptômes du rhume sont plus sévères qu'avant la pandémie», avancent les experts. Mais certains indices pourraient expliquer pourquoi nous avons l'impression que nos symptômes sont plus virulents, à commencer par... l'oubli.
«Nous avons tous oublié ce qu'étaient les rhumes ordinaires, et nous les attrapons désormais à nouveau», soutient William Schaffner, spécialiste des maladies infectieuses à l'université Vanderbilt. «Le peu d'exposition aux virus au fil du temps peut faire en sorte qu'un simple rhume semble bien pire qu'avant.»
Mais ce n'est pas tout. Comme le souligne Peter Chin-Hong, professeur de médecine et spécialiste des maladies infectieuses à l'université de Californie à San Francisco, «les personnes qui n'ont pas eu de rhume depuis longtemps n'auront pas une aussi grande immunité contre les virus.»
D'ailleurs, on estime qu'il existe plus 200 virus pouvant provoquer les symptômes du rhume. Ainsi, «être exposé à l'un d'entre eux ne signifie pas que vous serez protégé face à un autre», explique Peter Chin-Hong.
Un relâchement des gestes barrières
Une autre raison expliquant cette impression de plus grande virulence des symptômes résiderait dans le relâchement, voir l'abandon total, de certains gestes barrières par une partie de la population.
«Les gens sortent plus qu'au plus fort de la pandémie et se retrouvent dans davantage d'espaces publics sans masque», avancent les spécialistes. Par ailleurs, «quand plus de gens sont malades, et que d'autres n'ont pas d'immunité, ces derniers sont donc plus susceptibles, eux aussi, de tomber malades.»
Un phénomène similaire avait d'ailleurs pu être observé en France cet hiver avec la dernière grosse épidémie de grippe, particulièrement virulente au moment de la période des fêtes. Nous vous avions d'ailleurs donné quelques conseils pour éviter que vos regroupements familiaux et amicaux ne se transforment en lieu de contamination.
Source: www.slate.fr
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