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Qatar 2022 : la technologie change les matchs

Du ballon bourré de capteurs aux caméras capables de scruter les moindres mouvements des joueurs, la technologie bouleverse la Coupe du Monde 2022. Jusqu’à parfois changer la physionomie des matchs.



Ce dimanche, la France rencontrera l’Argentine en finale de la Coupe du Monde 2022. Pour cette édition, un nouvel acteur (ou plutôt une nouvelle actrice) a joué un rôle important dans la physionomie des matchs. Elle, c’est la technologie.


Plus que jamais, cette Coupe du Monde a mis à profit les progrès technologiques pour assister le corps arbitral. Des capteurs intégrés au ballon en passant par les caméras ultra-précises, la technologie a joué un rôle essentiel dans cette Coupe du Monde. À tel point que certains faits de jeu ont pu être évités grâce à elle.



Le ballon Al Rihla, gonflé à la technologie


Le ballon rond en cuir cousu, c’est de l’histoire l’ancienne. En 2022, l’un des acteurs du terrain était bien le ballon, baptisé Al Rihla (« le voyage » en arabe). Truffé de capteurs et de technologies en tout genre, il a reçu les éloges de tous les participants, des entraîneurs aux joueurs en passant par les arbitres.


Ce ballon nouvelle génération était à lui seul un véritable assistant pour les arbitres chargés de la VAR (assistance virtuelle à l’arbitrage). Grâce à ses multiples capteurs, notamment son capteur géospatial, les arbitres en cabine pouvaient suivre la position exacte de la balle au millimètre près.


Cette précision, couplée à d’autres capteurs, a permis par exemple de savoir lorsque le ballon avait franchi une ligne (de touche, de but, de corner) mais aussi d’aider les arbitres à déterminer si une action se soldait par une faute, ou non.


Les capteurs permettaient en effet de savoir à quel moment un joueur frappait dans le ballon et de déterminer si un adversaire l’avait bien touché ou s’il avait commis une faute. Les positions de hors-jeu ont aussi été sifflées grâce à cette technologie avec, dans certains cas, l’annulation de buts pour seulement quelques millimètres.


D’aucuns diront que quelques millimètres n’auraient pas changé grand-chose à l’action. C’est vrai, mais les règles sont les règles et elles sont les mêmes pour tous.


Pour le reste des technologies:

  • ️⚽ Goal-line Technology – chaque cage de but est équipée de 7 caméras pointées sur elle, chacune sous un angle différent, ce qui permet de déterminer si le ballon a bien franchi la ligne de but en entier.

  • ️⚽ Assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) – depuis une salle d’opération vidéo centralisée, une équipe de 4 arbitres examine les images provenant de 12 caméras braquées sur le stade sous différents angles.

  • ️⚽ Hors-jeu semi-automatique – 12 caméras suivent 29 points sur le corps de chaque joueur ainsi que le ballon, en calculant leur position 50 fois par seconde.

  • ️⚽ Technologie FREECOOL – ce système de refroidissement écologique à faible consommation énergétique maintient les températures entre 18 et 24 C (64,4 à 75,2 F), ce qui permet aux joueurs et aux supporters de rester à l’aise malgré les conditions climatiques du Qatar.

  • ️⚽ DALI (Digital Addressable Lighting Interface) et éclairage DALI-2 – un éclairage à faible consommation énergétique, agréable pour les joueurs et les spectateurs.

  • ️⚽ Toits rétractables – les installations d’une capacité de 40 000 personnes sont équipées de toits rétractables, qui pèsent environ 1 600 tonnes, réduisent la consommation d’énergie à moins de 40 % et mettent environ 20 minutes à se rabattre intégralement.

  • ️⚽ Bonocle, la toute première plateforme de divertissement en braille permettra aux non-voyants de vivre la Coupe du monde 2022 pour la première fois.

  • ️⚽ Site Web accessible – Le site Web de la Coupe du monde prend en charge l’utilisation de loupes, de lecteurs d’écran, de descriptions d’images en couleur à fort contraste, de textes de grande taille, de mises en forme des polices et de logiciels de synthèse vocale.



12 caméras qui scrutent les joueurs


Le tristement célèbre coup de boule de Zinedine Zidane ne leur aurait pas échappé. En plus du ballon bourré de technologies, les 22 joueurs sur le terrain étaient aussi surveillés par 12 caméras ultra-précises.


Disposés sur les toits de chaque stade, ces bijoux de technologie sont capables de suivre les mouvements de chaque joueur avec une précision déconcertante. 29 parties du corps de chaque joueur sont analysées 50 fois par seconde pour déterminer leur position, étudier leurs mouvements etc.


Là encore, le but est d’assister le corps arbitral. Au fil des années, la vitesse de jeu s’est considérablement accélérée, ce qui ne permet pas toujours aux arbitres présents sur le terrain de scruter le comportement des 22 acteurs.


Grâce à ce dispositif, les arbitres peuvent savoir de manière quasi certaine si un joueur est en position de hors-jeu. Encore plus si les informations des caméras sont associées à celles du ballon. Les petits coups discrets que les joueurs se permettaient autrefois sont ici captés par les caméras. Les fautes sont elles aussi moins violentes.


Pour preuve, après 56 matchs dans ce Mondial, seulement deux cartons rouges avaient été sortis par les arbitres.


Plus surveillés, les joueurs semblent donc plus frileux à l’idée de « mettre des semelles ». Une tendance que certains observateurs déplorent. Au micro du Super Moscato Show, Eric Di Meco, consultant et ancien footballeur (pas le dernier à mettre des tacles à la carotide), qualifie ce Mondial de « Coupe du monde de Bisounours ». Et d’ajouter :

"C’est un sport de contact, le foot. Je n’aimerais pas qu’on devienne un sport aseptisé".


Un sport de contact, Eric. Pas de full contact.


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