Perdre sa moitié est l'une des épreuves les plus difficiles d'une vie, mais aussi une source d'inquiétude pécuniaire.
Lorsque l’on devient veuve ou veuf, les inquiétudes financières viennent s’ajouter à la peine. En effet, vivre à deux permet d’augmenter son niveau de vie en mettant en commun ses revenus. Or, ce soutien matériel disparaît quand vous perdez l’être cher. Mais il existe des solutions comme l’allocation veuvage.
La situation du défunt
Cette aide financière, mensuelle et limitée dans le temps, permet au conjoint survivant de pouvoir joindre les deux bouts et de compenser la perte de revenus du défunt. En tout premier lieu, pour pouvoir y prétendre, la personne disparue doit avoir été affiliée à l’Assurance vieillesse pendant au moins 3 mois, continus ou non, durant l’année précédant son décès. Peu importe en revanche son statut : elle peut avoir été salariée du privé, agent public non titularisé, salariée agricole, non-salariée agricole (NSA) ou demandeuse d’emploi, même si elle se trouvait en maternité, invalidité ou encore en accident du travail.
Jusqu’à ce que la mort nous sépare
Sachez ensuite que vous pourrez bénéficier de l’allocation veuvage uniquement si vous résidez en France et si vous étiez marié à votre moitié disparue. Les personnes vivant en concubinage, divorcées du défunt, pacsées ou remariées à une tierce personne ne peuvent pas profiter de cette aide financière.
De plus, pour prétendre à cette allocation, vous devez avoir moins de 55 ans au moment de la demande. Au-delà de ce seuil d’âge, c’est en effet la pension de réversion qui devra être sollicitée et qui correspondra alors à une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier le conjoint décédé. Renseignez vous sur Info-retraite.fr.
Des revenus forcément limités
L’allocation de veuvage est par ailleurs réservée aux personnes ayant des difficultés pécuniaires. Pour pouvoir l’obtenir, vous devez donc percevoir des revenus limités. Plus précisément, vos ressources des 3 mois civils précédant votre demande ne doivent en effet pas dépasser 2.344,92 euros, ce qui équivaut à 781,64 euros mensuels. Si vous respectez cette condition, vous pourrez toucher 625,31 euros nets par mois au titre de cette aide qui a été revalorisée en janvier 2021.
Attention toutefois à d’éventuels événements qui pourraient conduire à réévaluer ce montant à la baisse. Ainsi, si vous veniez à suivre une formation rémunérée ou à reprendre une activité professionnelle, vous pourriez cumuler les revenus perçus avec l’allocation de veuvage mais seulement dans une certaine limite et pendant un certain temps. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre caisse de retraite pour en savoir davantage.
Pendant combien de temps ?
Si l’allocation de veuvage constitue un soutien financier appréciable lorsque l’on perd son époux, elle n’a pas vocation à être pérenne. Vous pourrez en bénéficier pendant une durée maximale de 2 ans ou jusqu’à vos 55 ans si vous êtes âgé de 50 ans à la date du décès de votre conjoint.
Quand et où en faire la demande ?
Vous pouvez solliciter cette aide financière dans les 2 ans qui suivent le premier jour du mois du décès de votre époux, mais le plus tôt sera le mieux. En effet, vos droits à l’allocation de veuvage débuteront au premier jour du mois durant lequel le décès s’est produit si la demande est effectuée dans les 12 mois suivant l’événement, ou au premier jour du mois de votre demande si celle-ci est faite au-delà de cette période.
Pour vérifier votre éligibilité et effectuer cette démarche, contactez par courrier la caisse dont dépendait votre conjoint décédé : soit la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) ou la Caisse de retraite pour le régime général, soit la Mutualité sociale agricole (MSA) pour le régime agricole. Vous pouvez également vous renseigner auprès de la ligne téléphonique de l’Assurance retraite au +33 9 71 10 39 60.
La procédure de demande
Un formulaire spécifique doit être complété pour demander l’allocation de veuvage. Vous pourrez l’obtenir auprès d’un guichet de la Cnav (Cerfa n° 12098*04) ou de la MSA (Cerfa n° 14954*01), selon votre régime d’affiliation, ainsi que sur les portails internet de ces organismes ou encore sur le site d’information de l’administration Service-public.fr. Pensez bien à fournir également les justificatifs requis pour compléter le dossier, à savoir :
Votre carte d’identité, passeport, titre de séjour ou récépissé de la demande en cours de validité,
Les 3 derniers bulletins de salaire du conjoint décédé ou autres justificatifs de revenus (Pôle emploi, indemnités journalières, etc.),
Un relevé d’identité bancaire (RIB) ou de caisse d’épargne (Rice).
Selon les situations, d’autres pièces peuvent évidemment être demandées.
Source: www.20minutes.fr
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